lundi 16 mai 2016

Préparation du sol pour un futur maïs, une féverole en engrais vert

Notre politique à la ferme c'est de faire en sorte que le sol avec ses micro organismes s'améliore d'année en année. Pour cela on ne laisse jamais un sol nu, et nous n'utilisons aucun engrais du commerce. La solution des engrais verts est bien appropriée à notre façon de travailler. Comment le choisir, et comment l'utilise t'on?
Plusieurs essais ont été fait, surtout avec des légumineuses qui elles arrivent à transformer l'azote gazeux de l'air en azote minérale assimilable par les plantes  grâce aux nodosités racinaires. Les bactéries jouent un rôle fondamental dans cette transformation. D'où l’importance de les préserver voir de les aider à vivre.
Pour cet article j'ai choisi de vous montrer la féverole de la famille des légumineuses avec ses nodosités qui renferment des bactéries Rhizobium leguminosarum  .
 Les nodosités sont ainsi le lieu d’une activité symbiotique : la plante fournit les substances carbonées aux bactéries, et les bactéries fournissent à la plante les substances azotées synthétisées à partir de l’azote atmosphérique. On les voit parfaitement sur les photos réalisées sur les racines de féveroles. D'où l'importance d'avoir un sol vivant, où les petites bêtes en tout genre travaillent le sol en l'aérant et en faisant circuler l'oxygène souvent indispensable à la vie des champignons .



Fleurs de féverole

Champs de féverole en prévision du futur semis de maïs





on peut voir de la vesse dans la féverole, une légumineuse également et des graminées qui ont poussées spontanément et qui sont également les bienvenus dans la préparation de ce champs
Nous avons donc broyé nos champs de féveroles pour implanter un futur maïs , gourmand justement en azote. Le but du broyage étant d'apporter du nutriment à la faune tellurique (champignons, bactéries, protozoaires, ver de terre, carabes etc....)

Broyage du champs pour la préparation du semis de maïs
Nous n'avons pas de semoir à semis direct qui serait l'idéal pour semer notre maïs population à travers le couvert pour des raison s de coût, 30000 euros, Nous avons adapté nos outils pour se rapprocher de ce but. Le déchaumeur modifié qui travaille les premiers centimètres du sol pour éviter de trop perturber la vie du sol. Avec les outils existants, il était impossible de semer en laissant la matière organique en surface. Le semoir monograine a été également modifié à cet effet.

Voici le déchaumeur modifié avec roues et rouleaux de terrage permettant de régler avec précision la profondeur du travail du sol. (qui n'exede jamais 10cm) Le semoir nodet ici ne servira pas au semis du maïs, il sert essentiellement au semis à la volée des céréales et derrières les dents pour la féverole)

On voit ici le soc patte d'oie de 50 cm de large au carbure qui permet de  maîtriser la profondeur de travail (pas d'usure) 

Vu d'ensemble du semoir monograine avec des petits disques ouvreurs adaptés par Nicolas pour trancher les mottes et les résidus de végétation (sans ce dispositif les mottes sont traînées formant un sillon et les graines non recouvertes)

Vu rapprochée des disques ouvreurs (ces disques ne permettant pas le semis direct car pas assez d'appuis et trop petits)


Rien à voir avec les semis, mais Opale suit de près les événements

Il existe des arbres légumineuses, sur l'image le févier d'Amérique





4 commentaires:

  1. là encore un projet super intéresant qu'il serait bon de mettre en avant.... quel en a été le résultat ? le mais a-t-il été particulierement productif sans l'ajout d'engrais ????
    votre philo : La nature se suffit à elle même , faut juste lui donner un coup d e pouce pour trouver les bonnes conditions de croissance... cedevrait être le leitmotiv de tous les agriculteurs, on voit bien que vous respectez votre outil de travail : la terre et j'éspère qu'elle vous le rend bien...

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  2. Pardon je n'avais pas vu ton message, avec beaucoup de retard et je m'en excuse. En fait cette année là nos projets ont été anéantis par une énorme grêle qui a broyé une année de travail. 95% de nos récoltes ont été détruites, 15 jours avant la récolte. Le maïs n'a pas été épargné. Cette année là après la grêle nous avons eu également une sécheresse. Cela nous a bien coupé dans notre élan, mais nous avons remonté nos manches. Je vais refaire des articles!

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  3. Bonjour, article très intéressant. Comment avez vous adaptez la distribution du semoir nodet sur le dechaumeur ? merci d'avance de votre réponse

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    1. Bonjour, j'ai adapté par une roue d'entrainement placée sur la roue de terrage avant. On ne la voit pas sur la photo car elle a été démontée lors de la prise de la photo.Les descentes sèment à la volée mais le grain est mal recouvert par les dents du déchaumeur. Notre solution depuis a été de fabriquer des socs fins avec les descentes à l'arrière pour semer de la féverole. Nous avons depuis investi sur un semoir à semis direct.

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