vendredi 15 février 2019

Réflexion sur l'agriculture d'aujourd'hui

L'agriculture moderne détruit « l'outil de production », le sol, elle consomme beaucoup d'énergie fossile, oxyde le carbone du sol (qui part sous forme de CO2 en contribuant au réchauffement climatique), elle répand dans l'environnement des produits toxiques dont personne ne connaît le devenir ni les effets sur la santé (Notez que l'agriculture biologique pratiquée comme il est préconisé de le faire par les techniciens bio des coopératives, est dans le même cas avec les produits toxiques en moins.).
Elle n'est ni durable (on progresse vers la désertification car les sols déstructurés par le travail du sol perdent leurs argiles par lessivage), ni écologique (elle tue des hommes et détruit l'environnement), et en plus elle ne fonctionne qu'à coup de subventions !
Il existe une autre manière de faire de l'agriculture qui s'inspire de ce qui se passe dans la nature vierge, où « ça pousse tout seul ! ».

Ces technique de culture sur sol vivant permettent de recréer du sol là où il s'est dégradé, et les sols ainsi reconstitués deviennent auto-fertiles (plus besoin d'engrais), les plantes qui y poussent sont très peu malades à tel point que les maraîchers qui utilisent ces pratiques ne connaissent même pas le nom de beaucoup de maladie rentrées dans la maraîchage traditionnel (plus besoin de pesticides), les sols sont restructurés (plus d'érosion, plus de rivières marron après les grosses pluies) et acquièrent une porosité importante (résistance à le sécheresse et limitation des inondation) . D'un point de vue bilan carbone, ces techniques engendrent une faible consommation d'énergie fossile (on ne travaille plus le sol), et un stockage important de carbone dans le sol (les sols agricoles sont un puits de carbone énorme).

Les associations mettent à disposition de tout le monde et gratuitement toutes les connaissances permettant d'expliquer (avec la participation de scientifiques reconnus comme Marc-André Sélosse, Gérard Ducerf, Francis Hallé, Marcel Bouché, ...) et de pratiquer cette agriculture (avec la participation de nombreux agronomes et paysans qui expérimentent et partagent leur expérience).

Nous cherchons tous des solutions pour faire une agriculture durable, seine pour les agriculteurs et pour les consommateurs.
Hors j'ai pu consulter le rapport d'informations sur l' utilisation des produits phytopharmaceutiques mis à disposition pour les députés ou à ceux qui créent des lois pour nous protéger et pour que notre société fonctionne avec ses contradictions.. J'ai pu y lire dans le paragraphe "agriculture de conservation sans labour" que "l’INRA affirme qu’en l’état actuel des connaissances, il n’y a pas d’alternative efficace au glyphosate pour entretenir une parcelle dans la durée sans travailler le sol.
http://www.assemblee-nationale.fr/15/rap-info/i0852.asp#P985_250952  p116 de la version PDF  Cette agriculture s’est justement construite parce que le glyphosate avait la double action de détruire les couverts d’inter-cultures et de gérer la flore vivace."
Comment faire entendre que ce modèle est faux alors qu'il existe des agriculteurs qui expérimentent d'autres pratiques de couvert végétal et qui fonctionnent parfaitement sans glyphosate?
Pour exemple parmi tant d'autres...


Que peut faire l'état ? Peut-être

- Faire savoir qu'il est possible de faire autrement et que le Glyphosate n'est pas indispensable
- Former les conseillers agricoles
- Modifier les programmes de formation dans les écoles d'agriculture et d'agronomie
- Arrêter d'encourager le bio qui travaille comme en conventionnel au profit d'un bio agroécologique
- Rémunérer les agriculteurs qui stockent du carbone dans leur sol et taxer ceux qui l'oxydent et produisent ainsi du CO2 (j'ai cru comprendre qu'il existait une taxe carbone).

Nicolas Mysline