mercredi 2 mars 2022

L’osmie cornue (Osmia cornuta)

 


L’osmie cornue (Osmia cornuta) est une espèce d'abeilles sauvages, présente dans toute l'Europe (sauf dans les pays nordiques).
Elle est l'une des nombreuses espèces d'abeilles solitaires (plus de 35 espèces d'osmies, rien qu'en France).
Sur mes phots un mâle, avec la houppette blanche qu'on peut distinguer sur certaines de mes photos et des grandes antennes. les premiers à sortir de leur transformation (11 mois). Les femelles sortent 15 jours après. Pendant ce temps les mâles prennent des forces en se gavant de nectar. Les combats seront rudes avec leurs rivaux pour conquérir leur belle et assurer leur descendance qui recommencera ce cycle pour 11 mois.
Cette espèce a disparu de la plupart des zones d'agriculture intensive, mais elle survit bien dans certaines zones urbaines, dans les friches, les parcs publics et les zones de jardins notamment. Chez nous pas d'agriculture intensive!
Famille des Mégachilidés.
La femelle construit son nid dans des cavités allongées comme une branche creuse. Les trous font en majorité de 5 à 8 mm. Ils sont formés d'une série de cellules, séparées par des cloisons en argile. Chaque cellule contient une réserve de nourriture formée par une boule de pollen et de nectar, sur laquelle un œuf est pondu. Si la galerie est trop longue, un bouchon de terre est posé par la femelle pour en réduire la taille.
Le nectar est récolté sur le colza (Brassica napus), les pruniers (Prunus), poiriers (Pyrus), les saules (Salix), les trèfles (Trifolium), les pulmonaires (Pulmonaria) etc. Osmia cornuta est polylectiqueN 1(ou pollinisateur généraliste) avec une tendance à butiner les Rosacées.
Le pollen est transporté sur la brosse ventrale tandis que le nectar est transporté dans le jabot. Après avoir pénétré dans sa galerie, la femelle régurgite le nectar qu'elle a stocké dans son jabot et tasse le "pain d'abeille" (pelote de nectar et pollen) avec son front. À chaque passage, après avoir déposé son nectar, elle ressort, fait un demi-tour et rentre à nouveau, cette fois à reculons dans le nid pour y déposer, en faisant fortement vibrer son corps, le pollen fixé sur sa brosse ventrale. Quand la cellule est à moitié pleine, après 10 à 30 voyages, la femelle pond un œuf et construit une paroi frontale avec de l'argile.
Elle répète ce manège dans chaque loge qu'elle ferme d'une paroi maçonnée pour passer à la suivante. Elle bouche la galerie une fois son travail terminé. Durant deux mois environ, la femelle construit de tels nids, les uns après les autres.
De 4 à 6 mm de diamètre, les oeufs éclosent au bout d'une semaine. La femelle peut choisir le sexe de ses œufs, en choisissant ou non de féconder ses œufs. Car les mâles sont haploïdes (issus d’œufs non fécondés) alors que les femelles sont diploïdes et proviennent d’œufs fécondés.
La jeune larve, fixée par son extrémité postérieure sur la boule de pollen, se nourrit de pain d'abeille en se courbant en deux. Les larves issues des premiers œufs pondus (ceux du fond) sont des femelles qui se développeront plus lentement, et ne sortiront qu'après les mâles, environ 14 jours plus tard. Il faut 15 à 20 jours pour que le 4e stade larvaire termine les provisions dont il dispose.
En fin de croissance, la larve file un cocon et s'y transforme en nymphe. Les fils du cocon tapissent la cellule d'une couche compacte brun clair. Les cocons d Osmia cornuta sont revêtus d'un feutrage blanc . Après le filage du cocon, la larve se couche sur le dos et reste immobile jusqu'à la mue nymphale. Pendant quelques jours la nymphe reste entièrement blanche, puis ses yeux deviennent roses et leur couleur ne cesse de s'assombrir.
La mue imaginale se produit en fin d'été ou à l'automne. L'imago restera à l'intérieur du cocon protecteur jusqu'au moment de l'envol en mars de l'année suivante.
Le taux de mortalité est très élevé de l'ordre de 60 % des œufs pondus. Les ravages dans les nids d'osmie sont causés par des moisissures, un hyménoptère Melittobia acata Walk. et un diptère, Cacoxenus indagator Loew.
Quelques jours après les accouplements, les males nourris de nectars meurent tous.






Photos réalisées le 22 et 26 février 2022 à la ferme de Fontvieille.



Dernières photos datant du 3 mars 2022 sur des fleurs de Ragouminier.


jeudi 24 février 2022

La Grande Tortue (Nymphalis polychloros)

On a à faire à la Grande Tortue (Nymphalis polychloros) 
Pour ceux qui ont envi de s'informer un peu plus







Photos réalisées à la Ferme de Fontvieille à Marliac en Haute Garonne le 22 février 2022.









mardi 22 février 2022

L’éristale horticole

 De la famille des Diptères, c’est une espèce commune, présente dans l’Europe entière.

Nom latin: Eristalis lineata

 Les adultes butinent et sont de bons pollinisateurs. Les ronces et les aubépines semblent avoir une attractivité particulière. Sur la photo des pruniers sauvages. Les larves sont aquatiques et se nourrissent de matière organique animale ou végétale.

Les larves des éristales sont dites « larves queue de rat », en raison du long siphon qui prolonge leur abdomen. Ce tube leur permet de respirer en surface des eaux croupies dans lesquelles elles se développent. Ces milieux liquides très riches en matière organique (lisier, purin, mares putrides) sont en effet trop pauvres en oxygène pour permettre la respiration branchiale.




Les photos ont été prise à la ferme de Fontvieille le 22 février 2022.